Ce bouillon-là a décidé de faire une entorse à la règle : le (sublime) décor Art nouveau est toujours là, mais les prix sont ceux d’un restaurant normal, avec ses entrées de 8 à 17,50 euros et ses plats de 19 à 24,50 euros. Ce Bouillon n’en a donc que le nom, pas l’addition, ni la carte: on y croise une salade quinoa bio et un tartare de bar, pas vraiment dans la lignée des établissements traditionnels, qui lorgnent d’habitude vers la blanquette, l’os moelle, le poireau vinaigrette ou la saucisse purée…
Les escargots, corrects, n’ont rien de renversant et le millefeuille croustillant de poitrine d’agneau fermier aurait apprécié moins de cuisson. Mais peu importe puisque le Bar du Bouillon, qui vient d’être inauguré en annexe du restaurant, rattrape un peu l’histoire : des assiettes à partager avec de jolis produits sourcés quoique parfois vus et revus (pâté en croûte, jambon blanc truffé, couteaux gratinés…) accompagnent une carte des vins de très bonne facture faisant la part belle aux vignerons, connus ou confidentiels. Cette ambiance cosy, tout en papier peint vintage et fauteuils en velours, est orchestrée par Benjamin Buttner, passionné de vin, qui connaît sur le bout des doigts ses 250 références.
Bouillon Racine et Bar du Bouillon, 3, rue racine (6e). Bouillonracine.fr