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∼ La Table des Bons vivants ∼
Invitée du jour:
Michel Jonasz, pour sa nouvelle tournée.
Sujets du jour: Les cuissons en croûtes, les topinambours de Thomas Chisholm et une conférence sur l’alimentation
– Cuisine de saison : de sel, d’argile, feuilletés, comestible pour un pâté en croûte ou pas… Les cuissons en croûte ont le vent en poupe. Revue des différentes options avec Eric Trochon, chef de Solstice.
– Le plat du jour: Les topinambours caramélisés du chef Thomas Chisholm, chef de Chocho.
Goût de la semaine : la conférence Ecotable à ne pas louper
La première Masterclass de l’association Ecotable intitulée « Changer la donne avec son assiette ». La journaliste Estérelle Payany et Fanny Giansetto, fondatrice d’Ecotable, décrypteront les enjeux environnementaux, sanitaires et sociaux de notre alimentation et donneront des clés théoriques et pratiques : chiffres et astuces au quotidien pour manger moins de viande, ne rien jeter ou s’équiper… La conférence se fera en distanciel, le dimanche 22 janvier de 14h à 16h (29€) Inscription obligatoire avant le 21/01/2022.
Chronique du jour: le film The Chef, ou l’enver du décor du métier de cuisinier
——–> A écouter ici ou à lire ici :
Cauchemar en cuisine pour le “magic friday”
Mercredi prochain sort un film intitulé « The Chef », de Philip Barantini et pour une fois, ce n’est pas une soirée « ciné puis resto » mais un resto au ciné ! Puisque The Chef nous plonge dans la soirée d’un chef londonien pendant le « magic Friday », le vendredi qui précède Noël et qui est la soirée la plus fréquentée de l’année. Et pour une fois nous sommes de l’autre côté du passe.
Déjà grâce à une prouesse technique car le film est un seul et même plan-séquence qui dure 1h34 : on suit sans aucune interruption le chef Andy Jones depuis son entrée dans son restaurant et pendant toute cette soirée, qui va virer au vrai cauchemar en cuisine. Ca ne s’arrête jamais : on est en immersion au cœur de la pression des fourneaux : on passe de la plonge à la salle, du grill au bar, du local poubelle aux commis ou aux serveurs, avec le coup de feu qui monte comme les coups de gueules et les ennuis qui s’accumulent sur les épaules du pauvre cuisinier.
Loin de l’image glamour des concours télévisés
Totalement. Ne vous attendez pas ici à trouver des petites recettes… Non, le propos du film, ce n’est pas le côté culinaire et créatif mais c’est le revers de la médaille, celui de la gestion d’un restaurant : le chef doit gérer en salle des critiques gastronomiques pointilleux, des clients allergiques, d’autres racistes ; il a en cuisine un plongeur paresseux, une sous-cheffe débordée et aussi une directrice de salle incompétente et un inspecteur de l’hygiène trop zélé… Sans compter sa vie privée qui explose parce que son métier est chronophage et qu’il a développé quelques grosses addictions pour tenir le coup…
Un condensé des “emmerdes” de la gestion d’un restaurant…
On assiste à un phénomène d’accumulation en une seule soirée de tous les ennuis que peut avoir un chef en général dans la gestion d’un établissement. C’est beaucoup pour une seule personne… mais au moins, le film est très bien joué, il y a du rythme et surtout, c’est du vécu : le réalisateur a travaillé dans la restauration pendant douze ans, de commis à chef, et il a voulu dépeindre ce qu’il a vu de ses yeux, c’est-à-dire la réalité d’une autre cuisine, à l’opposé des fourneaux glamour qu’on nous sert à la télévision.
On pourrait lui dire que certains fourneaux ne sont plus comme ça aujourd’hui, que les mentalités évoluent petit à petit, surtout chez les jeunes mais c’est une réalité qui existe encore hélas… Donc la piqûre de rappel de ce film, The Chef, est la bienvenue et je vous conseille vivement d’aller le voir en salles, à partir de mercredi.
