RESTAURANTS

Restaurants à Paris : l’esprit grandes brasseries

Trois adresses aux grands espaces et petits prix

Grands espaces, grands volumes, belle déco, plats traditionnels et prix légers: les grandes brasseries ont opéré leur modernisation, avec des produits mieux sourcés qu’avant, parfois même en direct des producteurs, tout en maintenant une addition douce. Attention, débarquement de fish n’ chips, oeufs mayo, poireaux vinaigrettes, pâtés en croûte et autres Paris-Brest…

Charlotte Langrand


Brasserie Rosie, le « branché » fait-maison

Quand des anciens membres des trattorias Big Mamma ouvrent leur brasserie, on retrouve les codes de leur succès. Les grands volumes sont au rendez-vous, avec une immense salle de 200 couverts, aux deux ambiances : une partie moderne avec bar ouvert et une autre au vintage artificiel mais réussie. Côté carte, les classiques convoquent des madeleines de Proust (très bonne purée avec jus, pâté en croûte avec cornichons, œuf mayo à l’estragon) ; des recettes revisitées à la mode « hype » de 2020 (coquillettes au jambon blanc, comté 18 mois et truffes) ; des classiques charcutiers et familiaux (feuilleté de lapin, rosbif sauce cognac, moules frites…) et pâtissier (gentil Saint-Honoré, rebaptisé Saint-Eclairé). On s’offre même un deuxième tour, avec un trou normand à 4€ ! Le tout est fait maison et les produits sont achetés en direct aux producteurs. L’endroit parle bien au ventre et la musique, à vos oreilles. Une formule qui fonctionne, malgré le gigantisme et qui reste abordable, grâce au gigantisme.

Brasserie Rosie, 45 rue du Faubourg Saint-Antoine (11e). Ouvert 7j/7 midi et soir. Entrées : 7-10€. Plats : 12-19€. Desserts : 5-8,5€. www.brasserierosie.com

 

Brasserie Bellanger, la nostalgie moderne

Ici non plus, on ne lésine pas sur le (bon) rapport qualité-prix. Les deux concepteurs du lieu, Victor et Charly, ont misé sur un sourcing chez les producteurs, une cuisine faite-maison et pour de gros volumes (300 ouverts/jour) et une décoration à la fois moderne et vintage, mêlant fleurs, tables et sol de bistrots, photos vintage et carafe d’eau en forme d’écureuil. Pour ouvrir l’appétit, on se partage des « trouvailles » contemporaines à grignoter (truite fumée des Pyrénées, saucisson truffé…) ; ensuite, c’est un défilé en règle des plats traditionnels : poireau vinaigrette (snacké, avec une débauche d’herbes et de noisettes torréfiées), œuf mayo (correct pour 2€) ou velouté de céleri ; hampe grillée (Salers AOP) de caractère et surtout un croque-monsieur de fort belle tenue, moelleux et gratiné (avec ou sans œuf et jambon truffé). Le clou du spectacle se cache dans un Saint-Honoré épatant : croustillant dehors, crémeux dedans, fort en noisettes craquantes et en praliné.

Brasserie Bellanger, 140 rue du Faubourg Poissonnière (10e). Ouvert 7j/7, 9h-minuit. A partager : 7-10€, entrées : 2-6€. Plats : 10-16€. Desserts : 6-8€. www.victoretcharly.com

 

La Coupole, le mythe dépoussiéré

Le quartier historique de Montparnasse a récemment retrouvé le panache de ses grandes brasseries, rénovées en façade et ressuscitées dans l’assiette. Parmi elles, la mythique Coupole, ses 500 couverts et son immense salle, ses dizaines de serveurs, habiles et en habits et son légendaire dancing se sont offert, pour les 90 ans du lieu, la rénovation des mosaïques Art Déco et une nouvelle terrasse. La nouvelle carte s’est recentrée sur les essentiels du genre, et privilégie la qualité à l’opulence. Elle envoie donc choucroutes, pieds de cochon, steaks au poivre ou soles meunières et affiche un banc d’écailler flambant neuf, qui fait aussi livraison. Le déjeuner du dimanche roucoule au rythme d’un œuf mimosa généreux en mayo ou des ravioles ultra-gratinées et un vaillant fish’n chips/frites.

La Coupole, 102, bd du Montparnasse (14e). Ouvert 7j/7. Menu Boulevard: 19,50€ de 12 à 16h. www.lacoupole-paris.com

Charlotte Langrand

Journaliste au Journal du Dimanche (JDD) rubriques Gastronomie-Cuisine, santé-bien-être

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